Avec une lampe, trois jambes, quatre béquilles, une chaise en bois, Ali joue des illusions et de la fusion des corps jusqu’à la symbiose. Ode à l’amitié et à la fraternité cette pièce courte propose de rire devant l’effrayant parce qu’il y a là une bête de foire, un freak qui rode, dessinant une troublante harmonie entre les deux acrobates, révélant leur humanité.
Une pièce courte pour dire les choses sans mot, une osmose entre deux corps semblables et différents. Dans la pénombre, entre oscillation et équilibre, le duo se déplacent en s’appuyant sur des béquilles. Leurs corps se mêlent et créent des figures siamoises, envoyant valser les béquilles, alternant entre la danse et l’acrobatie.
Les corps s’emboitent, se confondent, dans un ballet chorégraphique où la fusion est totale.
Mathurin Bolze et Hédi Thabet, portent au plateau une métaphore sensible de leur amitié. « Une forme hybride pour rire devant l’effrayant parce qu’il y a là une bête de foire, un freak qui rôde, en chacun de nous et entre eux », résument-ils. Sidérants d’inventivité et d’élégance, on assiste à une superbe définition de l’amitié.